Les autorités ont retrouvé et démantelé un réseau de traite des êtres humains opérant en Suisse. Le groupe criminel a recruté de jeunes femmes vulnérables en Roumanie pour l’exploitation sexuelle. La coopération étroite entre les enquêteurs des deux pays, soutenue par Eurojust et Europol, a culminé dans une journée d’action le 3 juin, au cours de laquelle 18 suspects ont été arrêtés.
Le groupe criminel a ciblé les individus des communautés défavorisées en Roumanie. Les auteurs se sont approchés de leurs victimes sur les réseaux sociaux, les attirant de fausses promesses romantiques ou offrent pour eux d’effectuer un travail du sexe à l’étranger dans des conditions favorables. Une fois que les victimes ont accepté ces offres, elles ont été emmenées à l’étranger pour fournir des services sexuels sur des sites Web d’escorte et dans des appartements loués. Ils ont été maintenus sous surveillance constante par le groupe criminel et soumis à des conditions épouvantables, travaillant de longues heures dans des circonstances dégradantes et dangereuses. Les victimes devaient fonctionner en continu, quel que soit leur état mental ou physique. Même les femmes visiblement enceintes ont été forcées de travailler sans repos.
Les enquêtes sur le groupe ont révélé un réseau à grande échelle qui opérait à travers l’Europe depuis plus de sept ans. En 2022, ses membres ont déménagé en Suisse pour poursuivre leurs activités dans plusieurs villes allemandes suisses, en particulier Zurich. Le chef présumé du groupe a commencé à recruter de nouveaux membres, créant sa propre école criminelle, où il a enseigné des techniques asservies et exploitées par victimes. Dans certains cas, les victimes ont été négociées entre membres en échange d’argent ou utilisées comme enjeux dans le jeu.
Une journée d’action conjointe pour démanteler le groupe criminel a eu lieu le 3 juin. Les autorités ont arrêté 13 suspects en Roumanie et cinq en Suisse. Les victimes présumées ont été mises en sécurité et ont reçu le soutien d’un service de conseil spécialisé dans la traite des êtres humains. En plus de cibler les membres en Suisse, les enquêtes se sont également concentrées sur des individus en Roumanie qui ont fourni un soutien logistique et blanchi le produit des activités criminelles.
L’opération réussie a été rendue possible grâce à une coopération étroite entre les autorités roumaines et les autorités suisses sous la coordination d’Eurojuste et d’Europol. Une équipe d’investigation conjointe, mise en place et financée par Eurojust, a permis aux autorités de travailler ensemble rapidement et efficacement. Europol a soutenu les autorités nationales tout au long de l’enquête en facilitant l’échange de renseignements critiques et en fournissant un soutien analytique expert, notamment la préparation des graphiques de liaison sur le groupe de crimes organisés. Le jour de l’action, Europol a fourni une assistance à distance aux enquêteurs en révisant les données opérationnelles en temps réel.
Les autorités suivantes ont effectué l’opération:
- Roumanie: Le bureau du procureur est attaché à la Haute Cour de cassation et de la justice – Direction d’enquête sur le crime organisé et le terrorisme, Bacau Territorial Service; Brigade de police pour lutte contre le crime organisé IAși, service de police pour avoir lutté contre le crime organisé neamț; Inspectorates de gendarmerie du comté de Neamț et de Bacău; Gendarmerie mobile Unité Bacău.
- Suisse: Bureau du procureur du canton de Zurich; Police de la ville de Zurich
Les autorités ont retrouvé et démantelé un réseau de traite des êtres humains opérant en Suisse. Le groupe criminel a recruté de jeunes femmes vulnérables en Roumanie pour l’exploitation sexuelle. La coopération étroite entre les enquêteurs des deux pays, soutenue par Eurojust et Europol, a culminé dans une journée d’action le 3 juin, au cours de laquelle 17 suspects ont été identifiés.